Ce jour, pape François canonise frère Charles de Foucauld avec 6 autres bienheureux dont un laïc indien.
Le vicomte De Foucauld a vécu deux périodes :
La première, jusqu’à sa conversion à 28 ans en l’église Saint-Augustin à Paris, puis la seconde jusqu’à sa mort à 58 ans, assassiné par des pillards dans le désert du Hoggar.
Enfant, il perdit ses deux parents à l’âge de 6 ans ; adolescent agité, il perdit son Alsace natale, sous-lieutenant il fût mis hors cadre de l’armée pour indiscipline doublée d’inconduite notoire.
Cinq ans plus tard, devenu explorateur au Maghreb, il fût touché par la grâce et décida sur le champ de ne plus vivre que pour Dieu. Conseillé, il effectua pendant 15 ans pèlerinages et retraites avec une âme de chartreux et un cœur de jésuite, jusqu’à son ordination à l’âge de 43 ans.
Frère Charles voulant se donner aux âmes les plus délaissées partit pour le Sahara algérien afin de vivre au milieu des Touaregs. Missionnaire isolé il témoigne de Jésus par son esprit de pauvreté, de fraternité, sa curiosité respectueuse de la foi musulmane et par la prière devant le Saint Sacrement.
Trente ans de vie foisonnante, d’écriture abondante qui le désignera comme le frère universel à qui nous devons l’inspiration du chant : « Mon Père je m’abandonne à Toi »
” Un émigrant lorsqu’il arrive dans un pays étranger s’adapte à son nouveau milieu mais il apporte aussi ses propres usages et parfois continue à parler sa langue maternelle. Jésus s’est confronté à la vie des juifs et il a apporté la manière de vivre du Ciel, la vie de la Trinité qui est AMOUR RECIPROQUE
Je vous donne un commandement nouveau, aimez-vous COMME je vous ai aimés. Non comme soi-même, c’est un bon début, mais aimer sans limite, sans retenue, sans discrimination ni frontière : jusqu’à la Croix.”
François Arlettaz.
