Chaque année l’Église célèbre la solennité du Christ , Roi de l’Univers pour clôturer l’année liturgique.
« Roi de l’univers » : pour comprendre correctement ce titre donné au Christ, on doit se reporter à la tradition biblique de Dieu Roi-Pasteur .
La première lecture de ce jour nous en dit long. Dieu veille, avec un soin particulier, sur les petits et les faibles, « ses brebis », accablés par les duretés de la vie, victimes innocentes et sans défense de l’oppression sous toutes ses formes. Il est leur défenseur attitré.
Jésus n’a cessé de le proclamer en paroles et en actes. Les pauvres ont accueilli avec enthousiasme la prédication de cet homme pas comme les autres qui se rangeait à leurs côtés, solidaire de leurs conditions d’existence dont il dénonçait l’injustice.
Cependant, les nantis, ceux qui s’accommodaient de l’ordre établi et de ses injustices ou même n’hésitaient pas à en tirer un profit personnel, ont vu là d’intolérables prises de position subversives. En vérité, Jésus, l’Envoyé du Père, est venu restaurer l’ordre détruit par le péché, faire triompher le bien sur le mal, la vie sur la mort. Il est le Roi de l’univers voulu par Dieu.
Sa Royauté est celle de la tendresse et de la miséricorde infinies de Dieu. Souvent obscurcie et bafouée en ce monde, mise en doute au vu de tant de dureté et de haine dont les plus faibles pâtissent, elle se révélera en pleine lumière de tous, quand le Christ reviendra.
La célébration du Christ, Roi de l’univers, ravive la prise au sérieux des réalités et des combats terrestres. Travailler pour plus de justice en ce monde hâte l’avènement du Royaume dont le Seigneur a posé les fondements, à la louange et pour la gloire du Père. La solidarité efficace envers ceux qui ont faim et soif, les étrangers, les démunis de tout est le critère sûr de la solidarité avec le Christ, Roi de l’univers. « Amen, je vous le dis chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces petits qui sont mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait ». Amen.
Bonne fête du Christ, Roi de l’univers
Bonne fin d’année liturgique.
Père Raymond GADESSE